C’est la rentrée … alors autant rester dans le cadre de la formation.
Ci-dessous le point de vu, paru cet été, de Hervé Biausser, Directeur de l'École centrale Paris, sur les ingénieurs du futur. Dans un monde qui valorise la rareté, la monté en puissance de grandes universités dans le monde, formant des ingénieurs en grande quantité, n’est pas sans poser des questions …
Quels ingénieurs pour demain ?
Il faut recruter, dépoussiérer radicalement l'enseignement et penser l'insertion de ces professionnels dans l'économie mondiale
Pour comprendre et relever les grands défis du XXIe siècle, le monde a un besoin croissant d'ingénieurs. Mais d'ingénieurs en « trois dimensions » : généralistes de haut niveau scientifique et technique, experts dans le lancement et le pilotage de projets innovants, et à forte culture internationale.
La gageure est de taille, d'abord en raison de la désaffection des étudiants des pays occidentaux pour les carrières scientifiques au profit des formations commerciales ou managériales. Dans le même temps, la Chine forme 300 000 ingénieurs par an, l'Inde près de 450 000, et, pour ne citer que deux institutions, l'Indian Institute of Science de Bangalore ou l'université Tsinghua de Pékin rivalisent aujourd'hui avec les plus prestigieux établissements américains et européens.