Dans le cadre de notre réflexion interne sur la reconnaissance et la promotion à TUS, voici un article récent qui semble tout à fait pertinent pour faire avancer la question ...
Les Français sont les travailleurs les plus "râleurs" du monde
Article de Claire Gatinois paru dans le Le Monde du 15.05.07
Travailler plus pour gagner plus." Le slogan du futur président de la République française ne correspond pas au premier souhait des salariés. C'est la conclusion d'une étude mondiale sur le thème "Ce que veulent les travailleurs", réalisée par le cabinet britannique FDS auprès de 13 832 employés dans 23 pays fin 2006.
Cette étude montre que les actifs, notamment français, cherchent surtout à avoir un travail intéressant. Leur satisfaction viendrait ensuite de la reconnaissance de leur travail par leur hiérarchie. Les Français sont aussi en quête d'un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Bien qu'ils ne travaillent que 34,5 heures par semaine en moyenne, nos compatriotes sont tout de même 34 % à estimer que les heures travaillées empiètent sur la qualité de leur vie privée.
Dans l'Hexagone, sur la question des salaires les employés interrogés adoptent une posture ambivalente. Ainsi, leur niveau de rémunération n'arrive qu'en dernière position de leurs revendications. Toutefois, les auteurs de l'étude observent que "les augmentations de salaires traduisent une forme de reconnaissance". Autrement dit, l'appréciation du travail, réclamée en priorité, passerait par des hausses salariales. De fait, la feuille de paie est le facteur principal d'insatisfaction des travailleurs français. Un motif de grogne parmi d'autres. "En dépit de leur relative bonne fortune, les Français sont les plus mécontents de leurs conditions de travail", note l'étude.
Mécontents mais aussi revendicatifs. nos compatriotes figurent ainsi en tête du palmarès des travailleurs les plus "râleurs" au monde, juste devant les Britanniques et les Suédois ex aequo, les Irlandais étant ceux qui se plaignent le moins. " La recette du succès pour être heureux au travail est d'instaurer une collaboration véritable et de nombreux échanges entre employeur et travailleur. En France le modèle hiérarchique est très rigide et, en Angleterre, le fonctionnement trop individualiste", remarque Charlotte Cornish, directrice du groupe de recherche FDS.
Reste néanmoins un point positif. La sinistrose française semble refluer. Les Français ont le moral. Moins que les Néerlandais - en tête du classement -, les Thaïlandais, les Suisses ou les Anglais mais bien plus que les Japonais, qui figurent parmi les travailleurs les plus déprimés du panel, juste devant les Allemands.
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